Waxahatchee
L’histoire commence en 2011, lorsque Katie Crutchfield se retire dans sa maison familiale, nichée dans un patelin d’Alabama, pour y écrire et enregistrer un album, en une semaine. Le patelin s’appelle Waxahatchee Creek. L’histoire est en passe de devenir une belle histoire. Quatre ans plus tard, les apparences semblent indiquer que beaucoup de choses ont changé : l’américaine s’apprête à sortir une troisième LP chez le mastodonte Merge Records, s’est exilée à Brooklyn et collectionne tournées sold out et louanges en tout genre. Mais rien n’a changé : même sensibilité dans les compositions, même traitement brut du son et même spontanéité dans l’intention de toucher l’auditeur. Waxahatchee fait vivre cette idée du folk song américain dans ce qu’il a de plus pur. Sweet Home Alabama. > Lire la suite
Zun Zun Egui
Les Zun Zun Egui ont adopté une technique archaïque pour se faire remarquer : faire beaucoup de bruit, longtemps, avec plein de trucs. Difficile par conséquent de ne pas se laisser distraire. Une fois intrigué par le vacarme lointain, on se retrouve pris au piège dans un tourbillon sonore d’expérimentations et d’aventures.
Ça, l’excellent label Bella Union (Fleet Foxes) l’avait bien compris en signant le groupe pour un premier album en 2012. Désormais, impossible de passer à côté du phénomène franco-anglo-japon-mauricien basé à Bristol (ça va toujours ?). Déconcertant, avant-gardiste, no-wave, bordélique, tropical, noise, la liste des adjectifs que l’on pourrait coller sur Zun Zun Egui est aussi longue que les nationalités qui composent le groupe.
Mais si on devait n’en garder qu’un, ce serait peut être « drôlement bien »…
> Lire la suiteWhoMadeWho
Le NME se posait la question en 2007 : « Qu'arriverait-il si les WhoMadeWho devenaient vraiment sérieux ? » C'est à cette période que le trio danois composé de Tomas Høffding, Jeppe Kjellberg et Tomas Barfod, alors qu'il n'avait sorti qu'un album, avait été sélectionné pour faire l'ouverture du festival de Benicassim, remplaçant au pied levé les Klaxons, retardés par leur avion. Bondissant sur la scène en portant des costumes de squelettes, ils crièrent : « Salut, nous sommes les Klaxons ! Du Danemark ! » Six ans plus tard, leur cinquième album n'est pas seulement l'oeuvre d'un groupe qui devient effectivement sérieux, mais surtout un des meilleurs albums de dance indé de ces dernières années. Le trio danois est en effet revenu aux fondamentaux des premiers albums : des arrangements inventifs, des mélodies vibrantes pour ensuite les transformer en vraies chansons. Pour Jeppe, chanteur et guitariste du groupe, « Je pense que la différence principale, c'est que 'Brighter' comportait beaucoup de claviers, mais sur 'Dreams', j'ai passé plus de temps à jouer de la guitare. Nous venons du monde de la dance, et c'est et restera l'essence du groupe, mais cet album a une énergie différente de celle de 'Brighter', c'est moins club dans le mix, c'est plus chaud et tendre. C'est toujours très sexy et funky, mais moins intimidant ou agressif musicalement. » > Lire la suite
Wooden Shjips
Ce quartette de San Francisco délivre un psyché-rock enthousiasmant, chargé en guitares pleines de distorsions et d'orgues 60s-70s en folie. Wooden Shjips n'a pas son pareil pour entraîner loin, très loin, grâce à de longues envolées de six cordes ou d'orgue inspiré des Doors, ornés de voix nébuleuses façon Spacemen 3. Beau voyage en perspective. Avec "Back to Land " Wooden Shjips invente une nouvelle façon de transformer le rock psychédélique en pièces minimalistes. Ils comblent ainsi le fossé entre la liberté du Crazy Horse et les lignes fuzz épurées de Suicide. > Lire la suite
Vundabar
À This Is Not A Love Song, en plus de programmer des supers groupes, on vous aide à vous reconvertir dans votre vie professionnelle. Idée du jour : vous montez un bistro avec votre meilleur pote d’enfance, avec comme doux nom sur la devanture : « Au Vundabar ». Blague mise à part encore une fois, Vundabar creuse là où on pensait avoir déjà atteint la barysphère (expression savante utilisée communément par l’équipe du festival pour désigner le noyau de la Terre). Comprendre par cela : le duo de Boston s’acharne à proposer quelque chose de novateur dans le garage rock nineties ! Et ça marche ! Ambiance électrique mais mélodie pop, Vundabar réussie là où tant d’autres ont échoué : un rock crasseux en apparence mais emprunt d’un certain sens de l’écriture. Une multitude de bonnes raisons pour ouvrir un bar donc ! > Lire la suite