WhoMadeWho
Le NME se posait la question en 2007 : « Qu'arriverait-il si les WhoMadeWho devenaient vraiment sérieux ? » C'est à cette période que le trio danois composé de Tomas Høffding, Jeppe Kjellberg et Tomas Barfod, alors qu'il n'avait sorti qu'un album, avait été sélectionné pour faire l'ouverture du festival de Benicassim, remplaçant au pied levé les Klaxons, retardés par leur avion. Bondissant sur la scène en portant des costumes de squelettes, ils crièrent : « Salut, nous sommes les Klaxons ! Du Danemark ! » Six ans plus tard, leur cinquième album n'est pas seulement l'oeuvre d'un groupe qui devient effectivement sérieux, mais surtout un des meilleurs albums de dance indé de ces dernières années. Le trio danois est en effet revenu aux fondamentaux des premiers albums : des arrangements inventifs, des mélodies vibrantes pour ensuite les transformer en vraies chansons. Pour Jeppe, chanteur et guitariste du groupe, « Je pense que la différence principale, c'est que 'Brighter' comportait beaucoup de claviers, mais sur 'Dreams', j'ai passé plus de temps à jouer de la guitare. Nous venons du monde de la dance, et c'est et restera l'essence du groupe, mais cet album a une énergie différente de celle de 'Brighter', c'est moins club dans le mix, c'est plus chaud et tendre. C'est toujours très sexy et funky, mais moins intimidant ou agressif musicalement. » > Lire la suite
Waxahatchee
L’histoire commence en 2011, lorsque Katie Crutchfield se retire dans sa maison familiale, nichée dans un patelin d’Alabama, pour y écrire et enregistrer un album, en une semaine. Le patelin s’appelle Waxahatchee Creek. L’histoire est en passe de devenir une belle histoire. Quatre ans plus tard, les apparences semblent indiquer que beaucoup de choses ont changé : l’américaine s’apprête à sortir une troisième LP chez le mastodonte Merge Records, s’est exilée à Brooklyn et collectionne tournées sold out et louanges en tout genre. Mais rien n’a changé : même sensibilité dans les compositions, même traitement brut du son et même spontanéité dans l’intention de toucher l’auditeur. Waxahatchee fait vivre cette idée du folk song américain dans ce qu’il a de plus pur. Sweet Home Alabama. > Lire la suite
Wooden Shjips
Ce quartette de San Francisco délivre un psyché-rock enthousiasmant, chargé en guitares pleines de distorsions et d'orgues 60s-70s en folie. Wooden Shjips n'a pas son pareil pour entraîner loin, très loin, grâce à de longues envolées de six cordes ou d'orgue inspiré des Doors, ornés de voix nébuleuses façon Spacemen 3. Beau voyage en perspective. Avec "Back to Land " Wooden Shjips invente une nouvelle façon de transformer le rock psychédélique en pièces minimalistes. Ils comblent ainsi le fossé entre la liberté du Crazy Horse et les lignes fuzz épurées de Suicide. > Lire la suite
VETO
Alors que les récompenses pleuvent et qu’ils sont des stars au Danemark, VETO aurait pourtant dû décoller en France dès 2009. Un début de frémissement médiatique leur valut notamment de figurer sur le sampler d’octobre 2009 des Inrocks. Depuis, plus rien. La France se retrouvait privée de VETO avant même d’avoir pu y goûter vraiment. Pour autant, le plus petit instant du set aurait pu justifier le déplacement, faisant exploser cette même fièvre du groupe sur scène, ces mêmes musiciens habités, cette même irrésistible invitation à danser, ce même électro-rock ne cédant ni entièrement au rock ni entièrement à l’électro, et cette voix du chanteur, intense et belle, formidable véhicule émotionnel. Tripons donc ensemble sur Hush Duck and Be Still, Blackout, Digits et You Say Yes, tendons l’oreille sur Upwards et adoptons sans réserves Four To The Floor. Avec tout ça, il fallait forcément commencer à répandre la bonne nouvelle : VETO est de retour chez nous autour de la sortie de leur nouvel album. Il était temps ! Soyez prêts à les accueillir comme ils le méritent. Le groupe, composé de 5 membres sort cette année "Sinus, son quatrième opus, le second en moins de 18 mois !!!! Des compositions rock à base de machine, ce nouvel album marque un tournant dans la carrière de ce groupe > Lire la suite
Vaudou Game
Quand l’aigle a dit à Jimi de s’envoler car il était un enfant vaudou, nul ne se doutait qu’il atteindrait l’Afrique dans les bras de Fela Kuti. Dieu soit loué, l’afrobeat était né. Vaudou Game s’amuse des codes afro-américains et redonne ses titres de noblesse à la musique afro-africaine, sans jamais fâcher les divinités. Rares sont les musiciens qui s’attaquent avec brio à cette transe mystique que le jazz a enfanté. Peter Solo réussi ce coup de maître avec Vaudou Game et son premier album « Apiafo » paru en 2014 chez Hot Casa Records. Tout est là. Un pur chef d’œuvre. > Lire la suite