Slaves
Prenez deux anglais blasés par la grisaille et le quotidien en banlieue, ajoutez-y un chant enragé flirtant avec le spoken word et saupoudrez d’une rythmique répétitive et brutale. Secouez jusqu’à ce obtenir un joyeux pogo devant la scène. Si vous étiez présents à la 3e édition de TINALS en 2015 vous pensez surement à Sleaford Mods. Bien vu mais ce n’est pas exactement là où l’on veut en venir… Gardez les deux premières lettres, retirez une vingtaine d’année aux deux trublions et vous obtiendrez Slaves. Des riffs garage, un batteur sauvage dispensé de tee-shirt et de tabouret (!), deux voix, une énergie punk et une volonté de jouer fort et s’amuser. Voila la recette d’Isaac Holman et Laurie Vincent pour faire bouger la foule. On doute que vous restiez statiques très longtemps ! > Lire la suite
Moderat
Tout commence en 2009 avec la sortie du premier opus d’une trilogie sombre et hypnotique qui mettra tout le monde d’accord. Ou plutôt en 2002 lors de la rencontre et l’union sous la combinaison « Moderat » du duo Modeselektor et d’Apparat, tous trois déjà bien ancrés dans la scène électronique allemande. Ou bien en 2000 quand Modeselektor signe chez le label Bpitch Control mené par Ellen Allien. À vrai dire, on ne sait pas vraiment par où débuter l’histoire tellement tout est étroitement lié chez Moderat. On préférera retenir la symbiose parfaite entre les basses lourdes de Modeselektor et les mélodies aériennes d’Apparat. La scénographie lumineuse et ultra léchée signée par le collectif Pfadfinderei (à vos souhaits).
Téléportation dans une friche industrielle berlinoise garantie.
> Lire la suiteJohnny Mafia
Mine de rien, la France est en train de se construire un sérieux passif en matière de garage. Jay Reatard ? Bordeaux a Magnetix. Thee Oh Sees ? La Bretagne compte des dizaines de petits génies dans le même genre-mais-pas-que. Ty Segall ? Le département de l’Yonne a désormais Johnny Mafia et l’on espère franchement que ces derniers auront une discographie aussi riche que le blondinet de San Francisco, tant les premières sorties du groupe ont tout pour plaire. Au programme : tubes aux mélodies immédiates, attitude slacker et un fort ancrage dans la décennie qui a vu grandir ses membres - les années 90. > Lire la suite
Jake Bugg
Mieux qu’un vol Ryanair jusqu’à Luton, l’univers de Jake Bugg est un tunnel au dessus de la Manche qui mène droit au pays de Mister Bean. Le patrimoine du bonhomme est aussi limpide que le crachin britannique : Beatles, Yardbirds, Kinks et de manière plus confidentielle, La’s. Jake Bugg porte l’histoire de la musique anglaise sur ses épaules et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne l’effraie pas plus que ça. Tant mieux, quand on est le nouveau numéro 10 de l’équipe d’Angleterre de songwriting.Un héritage exacerbé par ses initiales. La classe. > Lire la suite
Frank Carter & the Rattlesnakes
Frank Carter & the Rattlesnakes (on conseille aux ophiophobes de taper « Rattlesnakes » dans Google Images) incarnent la tradition du Rock’N’Roll. Dans le look, dans l’attitude et dans la hargne, tout ici est fait pour rappeler que les trois « R » sont plus que jamais d’actualité. Si Punk léché et phases hardcore sont les bienvenus, l’univers de Frank et de ses acolytes est plus riche et nuancé qu’il n’y paraît. S’ajoute aussi un côté imprévisible jouissif et excitant, qui donne corps à des lives tendus voire violents. Mention spéciale à une paire de single, dont l’excellent « Juggernaut », qui assureront sans doute un beau futur au groupe. Et un beau concert pour TINALS. > Lire la suite