Courtney Barnett
Fut un temps où la musique était mère de toutes les protestations, révoltes et autres révolutions. Où elle, telle un levier des contestations, exprimait la conscience politique de ceux qui la composaient. Il semblerait que ce temps soit révolu, tant Courtney Barnett prend un malin plaisir à se jouer de toutes revendications. La jeune australienne nous conte ses petits tracas du quotidien et uniquement ses petits tracas du quotidien. Avec une ironie à toute épreuve, un ton parfois grave et parfois léger ainsi qu’une une savante maitrise de la mélodie pop, Courtney Barnett démontre toute sa capacité à se jouer des codes en ne traitant que de sujets sans importance. L’ambiance est pop folk, très loin des clichés mais très proche d’une jouissance auditive. Les mélodies sont gentiment blasées et méchamment accrocheuses. Une belle démonstration d’ironie, sauf lorsqu’on affirme que le show de la jeune fille sera à coup sûr à ne pas manquer… > Lire la suite
Black Lips
Défenseurs d'un rock crasseux, DIY (Do-It-Yourself) et sous LSD, connus pour leurs prestations scéniques explosives; les Black Lips se sont constitués, depuis leurs débuts, une tribu de fans dans les rangs desquels on compte aussi bien des post-fluokids que des amateurs de Garage'60s. Sous la fuzz vrombissante, soutenu par une rythmique démoniaque, se cachent de vraies hits Pop, en dignes héritiers des Kinks, 13th Floor Elevators, Sonics, Shadows of Knight... Amis depuis 15 ans, ils se sont construits sur la route et ne s'arrêtent que rarement dans leur fief d'Atlanta. Leur 8eme Lp, produit par Patrick Carney des Black Keys, est plus qu'attendu... Comme leur venue au This is not a love Song!!! > Lire la suite
Caribou
Il existe des groupes que l’on associe irrémédiablement à une année. Un peu à l’image du réflexe que provoque 1998 dans notre imaginaire (la Coupe du Monde, rappelez-vous !), impossible de nier que 1992 demeure l’année de Nirvana et 1997 celle de Daft Punk. Tout ça pour dire que 2015 est déjà l’année de Caribou. Déjà largement considéré sur la scène électronique mondiale (notamment depuis la sortie de l’enthousiasmant Swim en 2010), notre gentil chauve diplômé en mathématiques officie désormais dans la catégorie « icône de grande classe ». Une collection de tubes sur « Our Love », son dernier album, quelques lives mémorables et une presse dithyrambique auront fini de couronner le prince. La morale de l’histoire est donc que venir à This Is Not A Love Song c’est encore mieux que gagner la Coupe du Monde. > Lire la suite
Astronautalis
L’histoire d’Astronautalis aurait sans doute pu faire l’objet d’un film. Né d’un père au nez cassé par une bagarre dans un bar et d’une mère qui décide à 17 ans de quitter le domicile familial pour devenir photographe, la vie d’Andy Bothwell ne ressemble pas vraiment à un roman de Flaubert. Le gamin écume les battle hip hop, voyage aux quatre coins du monde et construit peu à peu son univers. Le résultat ? Un remarquable condensé Hip Hop, aux influences folk et électriques. Mais c’est la rage qui ressort des morceaux qui nous scotch. Une rage tantôt contrôlée, tantôt libérée mais toujours omniprésente. On sent un potentiel infini dans l’imagination de l’américain et dans sa capacité à nourrir sa musique dans ses rencontres et expériences. Astronautalis est un explorateur. Prochaine croix sur la carte : This Is Not A Love Song ! > Lire la suite
Ariel Pink
C’est l’un des trublions de la scène indépendante mondiale et l’un des derniers vrais originaux de la pop, les quatre Animal Collective ne jurent que par lui. Ariel Pink est de ces artistes qui comptent beaucoup sans toujours faire beaucoup de bruit. Le natif de Los Angeles se place en fervent défenseur d’une pop psychédélique passionnante et délurée qui peut emprunter au rock lo-fi autant qu’au freak-folk. > Lire la suite