Thurston Moore
Présenter Thurston Moore en quelques lignes revient à résumer la Bible sur un emballage de Carambar. Multi-instrumentiste, chanteur, compositeur, producteur, ne manque sur le CV du bonhomme que chasseur de dauphins et commissaire priseur. Fondateur des cultissimes Sonic Youth au côté de Lee Ranaldo (qui, d’après les rumeurs, lui aurait recommandé des vacances dans le sud de la France…), Thurston Moore s’est fendu fin 2014 d’une merveille de disque, « The Best Day, » en hommage sans doute à son futur live à This Is Not A Love Song. Et puisque le pôle communication du festival raffole de potins et autres ragots, sachez mesdames que le gentleman est célibataire depuis sa séparation avec Kim Gordon, autre tête pensante de Sonic Youth. Ce qui se passe à This Is Not A Love Song reste à This Is Not A Love Song… > Lire la suite
TNGHT
Quand deux artistes aussi talentueux que l'écossais Hudson Mohawke & le canadien Lunice collaborent, ça donne forcément un projet ébouriffant. "TNGHT" est le nom de cette alliance transatlantique dont l'annonce déjà avait fait bruisser d'enthousiasme les connaisseurs et la presse avant même la sortie du premier EP sur le prestigieux label Warp. Parfaite synthèse de l’univers des 2 beatmakers clairement en avance sur leur temps le duo avait enflammé en décembre dernier le hall des Transes Musicales de Rennes. Mélange de beats percutants, boucles lancinantes, et sonorités rap, croisement de Trap et de dance musique en une mutation intrépide et novatrice, votre cerveau et vos jambes ne s'en remettront pas ! > Lire la suite
Torche
Torche, c’est d’abord une drôle de coincidence. Celle de Juan Montoya, ancien guitariste du groupe, homonyme du pilote de F1 du début des années 2000 ! Être confondu avec un pilote de F1 lorsqu’on joue dans un groupe de stoner où chaque riff peut dépasser les 140 bpm, c’est plutôt marrant ! Blague à part, Torche fait figure de pionnier sur la scène sludge et stoner. Lourd et agressif, le groupe ne fait pas dans la dentelle et contraste avec l’image que l’on se fait de Miami, bien loin des strings, des rollers et de Dexter (ce dernier est un fan de Torche, il en parle même dans le 4ème épisode de la saison 6 !). Le stoner américain a encore de beaux jours devant lui. Le sonomètre du club de Paloma aussi. > Lire la suite
The Divine Comedy
Prononcer The Divine Comedy avec l’accent anglais le plus stricte façon BBC ramène aussitôt à la mémoire des concerts et des albums mémorables parus depuis le début des années 90. A la seule évocation de ce nom, un condensé de fanitude enamourée complètement assumée et de bonheurs musicaux parfaitement objectifs. A cette époque, sort un album jaune « Liberation » empli de pépites pops, portées par un dandy anglais, Neil Hannon, aussi décalé que cultivé. L’album suivant « promenade » enfonce le clou auprès d’un public français décidément séduit et des journalistes enthousiastes (Bernard Lenoir en tête). Et la troupe de fans se forme pour ne plus le lâcher. Le groupe oscille autour de son auteur-compositeur-interprète qui n’aime rien tant que les lyrismes orchestraux et les sophistications mélodiques millimétrées. Short album about love est un sommet de brit pop romantique, au nom aussi prémonitoire qu’incongru pour être présenté au sein de notre festival. Et que ceux qui n’ont jamais décollé de bonheur sur l’extatique Tonight we fly nous jettent la première pierre… Nous nous serons envolés si haut qu’elle n’est pas prête de nous atteindre. > Lire la suite
The Fall
Très rare en France, Mark E. Smith et sa bande nous font l'immense privilège de venir à Nimes, en france donc, pays qui ne leur manifestait qu'une généreuse indifférence jusqu'alors mais qui depuis les (re) découvre. Plus de trente ans après sa formation, avec 27 albums studio et plus du triple de disques live et autres compilations, The Fall est l'un des groupes les plus prolifiques et endurants de sa génération. La formule de The Fall ( leur nom est issu du livre d'Albert Camus, "la chute ") n’a pas changé : le parlé-chanté misanthrope et hautain de Mark E Smith sur une musique qui joue de la transe, malgré ses dissonances et ses références lointaines mais apparentes à l’Amérique des early sixties. Des hauts, des bas, une trentaine d’albums, des changements de line-up dont la recension remplirait un livre de poche, mais toujours de surprenants retours en forme. Une légende de Manchester. Le meilleur du Post-punk. > Lire la suite