DIIV
DIIV (prononcez «daïve» pour briller en société) est la dernière sensation pop au pays de tonton Coachella et du gourou Pitchfork. Avant même la première écoute, le pedigree du groupe annonce la couleur : anciens membres des excellents Beach Fossils et des non moins eighties Smith Westerns ont visiblement décidé de se retrouver pour faire joujou avec leurs pédales d'effets. DIIV pourrait être l'ambassadeur d'une « pop du dimanche matin », celle qui adoucie les maux de tête et évacue les nausées. Oshin, premier album du groupe, est d'une douceur rare. L’atmosphère y est paisible, planante voire même paradisiaque. Guitares, chant et rythmiques sont noyés sous des vagues de reverbe qui plongent l'auditeur et le spectateur dans un océan de bonheur. Oui, l'écoute de DIIV pourrait être prescrite en cas de symptômes agressifs ou dépressifs, tant l'univers des new yorkais est un florilège de pépites pop d'une fraicheur insoupçonnée. Sur scène, on a du mal à savoir qui de la performance musicale ou capillaire du groupe est la plus époustouflante. Tantôt aérien, tantôt aquatique, DIIV réussit brillamment là où Bruce Willis a galéré pendant un moment : apprivoiser le 5ème élément, la reverbe. > Lire la suite
Juveniles
Nouveaux ambassadeurs d’un rétrofuturisme, nourris à la scène mancunienne, ce trio de jeunes rennais s'amusent à dérouler le fil d’une scène jadis reniée, depuis réhabilitée : post-punk, new-wave, electropop, synth pop... Le groupe dont les membres Jean-Sylvain Le Gouic (guitare-chant), Pierre Le Seven (basse-claviers) et Thibault Doray (batterie) sont issus de deux autres formations rennaises (Wankin' Noodles, Russians Sextoys) voit le jour en mars 2011 et autoproduisent leurs premières maquettes dont le « We are Young ». Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les Juveniles affolent la Toile, des blogs défricheurs aux médias officiels, et vite fait bien fait, se font repérer par la prestigieuse maison Kitsuné qui produit leur premier EP « We are Young »! On les retrouve en ce début d'année 2013 avec la sortie , chez AZ cette fois-ci, du premier extrait « Strangers », de leur album produit par Yuksek. Un beau programme ! > Lire la suite
Unknown Mortal Orchestra
2015 sera l’année d’Unknown Mortal Orchestra. Presse et fans n’en finissent pas de ronger le peu d’ongles qu’il leur reste à l’approche de la sortie du successeur de II, formidable second album du trio aux reflets pop et folk sous fond de psychédelisme post-dépressif. Car la musique d’Unknown Mortal Orchestra est construite autour de la dépression : isolement, solitude, mal-être. Difficile à croire tant chaque composition invite à la rêverie, tant les guitares et mélodies sont gorgées d’optimisme et tant l’intime univers de l’orchestre est une ode à la vie. This Is Not A Love Song : des pressions sans dépression. > Lire la suite
Waxahatchee
L’histoire commence en 2011, lorsque Katie Crutchfield se retire dans sa maison familiale, nichée dans un patelin d’Alabama, pour y écrire et enregistrer un album, en une semaine. Le patelin s’appelle Waxahatchee Creek. L’histoire est en passe de devenir une belle histoire. Quatre ans plus tard, les apparences semblent indiquer que beaucoup de choses ont changé : l’américaine s’apprête à sortir une troisième LP chez le mastodonte Merge Records, s’est exilée à Brooklyn et collectionne tournées sold out et louanges en tout genre. Mais rien n’a changé : même sensibilité dans les compositions, même traitement brut du son et même spontanéité dans l’intention de toucher l’auditeur. Waxahatchee fait vivre cette idée du folk song américain dans ce qu’il a de plus pur. Sweet Home Alabama. > Lire la suite
Wooden Shjips
Ce quartette de San Francisco délivre un psyché-rock enthousiasmant, chargé en guitares pleines de distorsions et d'orgues 60s-70s en folie. Wooden Shjips n'a pas son pareil pour entraîner loin, très loin, grâce à de longues envolées de six cordes ou d'orgue inspiré des Doors, ornés de voix nébuleuses façon Spacemen 3. Beau voyage en perspective. Avec "Back to Land " Wooden Shjips invente une nouvelle façon de transformer le rock psychédélique en pièces minimalistes. Ils comblent ainsi le fossé entre la liberté du Crazy Horse et les lignes fuzz épurées de Suicide. > Lire la suite