Grand Blanc
« Saturday ça te dit ? Tu peux m’le dire si t’as peur Dénuder les fils, dénuder les filles. T’es branché T’es sur secteur. Saturday ça te dit ? Mauvais garçon. Parasite, volume déréglé ! » Urgent, angoissé, sombre, les sanglots poussés par Grand Blanc nous entraînent sur des terres d’une autre variété française, celles des mots, de la poésie. Le quatuor franchie originaire de l’est de la France (Metz) est l’une des sensations de la fin d’année. Un premier EP « tout en tension », 2 titres « Samedi la nuit » et « Degré zéro » proches de la perfection, le festival donne carte blanche à Grand Blanc. > Lire la suite
Gaz Coombes
N’ayant pas trop de nouvelles du bonhomme depuis un fort excitant 1er LP solo sorti en 2012, on commençait à s’inquiéter. À l’écoute de Matador, deuxième essai de l’anglais, pas d’affolement, ça gaz pour lui.
Le leader des cultissimes Supergrass semble toujours aussi bien endosser le costume de VRP pour la britpop. Classe, tubes, rouflaquettes et Premier League, les ingrédients du courant restent inchangés mais n’ont jamais semblé aussi frais et légers.
On espère maintenant voir un super concert. Un GDF quoi. (Gaz de Festival…)
> Lire la suiteEgyptian Hip Hop
Egyptian Hip Hop, oui mais non. Ils ne sont ni Egyptiens, ni rapeurs. En fait, nous avons affaire ici à 4 jeunes mancuniens (de Manchester donc pas du Caire), qui en 2009 à tout juste 17 ans sortent un premier EP très remarqué «Certains Reptiles Grew Wings” chez Warp produit par Hudson Mohawke (Tiens tiens le revoilà). Et déjà, la presse britannique de les présenter comme la relève de la scène au combien fantasmatique de Manchester. Ce n'est qu'après une (longue) pose de 3 ans, pendant laquelle le chanteur Alexander Hewett a fait notamment le musicien sur les tournées de Connan Mockasin (tiens tiens) et Charlotte Gainsbourg, que nos 4 garçons sortent enfin leur premier album chez R & S Records: «Good Don't Sleep». On y retrouve ces mêmes influences qui font danser ces jeunes gens modernes (à l'instar de leurs collègues Foals ou Wu Lyf) : rythmiques afrop-pop à la Talking Heads, synthés 80's, clins d'oeil pop aux anciens (The Smiths, The Cure). Egyptian Hip Hop : Un mélange d'électro, de pop, et indie rock qui saura vous faire chavirer... > Lire la suite
Drenge
En passe de supplanter les frères Gallagher au classement des chouchous du NME, les deux frangins de Drenge avaient frappés très fort sur un premier LP en 2013.
Passer en quelques mois des caves de Sheffield à Glastonbury aurait pu quelque peu déstabiliser Rory et Eoin Loveless (la référence à My Bloody Valentine dans le nom de famille est remarquable), que nenni ! Le nouvel album du duo s’annonce comme un des gros coups Outre-Manche, tant intensité, rock tendu et influences assumées semblent vivre sous le même toit.
Comme quoi, on peut bien choisir sa famille.
> Lire la suiteDeath Grips
En ces temps incertains, ou les rappeurs s’habillent comme Catherine Deneuve, et performent sur du David Guetta, on est en droit de s’interroger sur l’avenir du hip hop, phagocyté par le rap game. Heureusement il reste quelques mecs un peu effrayants et sales qui ont choisi de faire du son, pas de passer en boucle sur MTV. Parmi ces sauveurs, Death Grips, trio californien de Sacramento aux instrus crades et violents. Créé en 2010, le groupe se compose de MC Stefan Burnett, Zach Hill (batterie) et Andy Morin (claviers). Première mixtape en avril 2011 « Exmilitary » qui s'ouvrait sur la voix du tueur en série Charles Manson… et signature chez Epic Records pour un premier album « The Money Store ». Un second opus « No Love Deep Web », enregistré dans la foulée du premier sera publié et mis en téléchargement gratuit sans l'accord du label. Le débit ultra rapide du MC et les rythmes saccadés accentuent le côté malsain, sombre, hypnotique, voire punk totalement assumé et en adéquation avec l'esthétique du groupe. Avec Death Grips, «La mort s’accroche». IMMANQUABLE !!! > Lire la suite