The Intelligence
Décoiffant, ébouriffant, explosif... les adjectifs ne manquent pas pour qui a vu The Intelligence sur scène ! Le groupe originaire de Seattle, emmené par Lars Finberg, son chanteur, guitariste, organiste, produit en effet un concentré extrême de post-punk façon Wire ou Gang Of Four et de rock garage new génération à la Black Lips. Si par rapport aux précédents, "Everybody's Got It Easy But Me", dernier LP du groupe, est présenté comme un album plus apaisé ; leur identité post-punk mêlée à un garage abrasif qui a fait leur marque de fabrique est toujours bien là, qu'on se rassure ! Cet opus sonne plus indie-pop, sentiment sans doute renforcé par la présence de guitares acoustiques …. Peut-être le fruit de la collaboration avec Chris Woodhouse, magicien de studio des Thee Oh Sees et membre de The intelligence depuis 2009 ? Rendez-vous est pris pour vérifier tout çà sur scène ! > Lire la suite
Sun Kil Moon
Mark Kozelek, tête pensante de Sun Kil Moon, appartient à cette catégorie de personnages haut en couleurs dont l’Amérique peut se targuer de produire à l’infini. Le californien jongle perpétuellement entre ses différents chapeaux de cow boy : compositeur de génie (le dernier LP Benji est une merveilleuse collection de folk song made in deepest USA) en solo, avec Sun Kil Moon ou encore Red House Painters ; et ses différentes humeurs : fraternelle (la magnifique Ben’s my friend) ou plus provocatrice (la néanmoins très réussie War On Drugs : suck my cock). Un candidat potentiel aux élections présidentielles américaines en somme. > Lire la suite
The Breeders
Si vous n’avez pas eu la joie d’être un adolescent rebelle et moche dans les années 90 vous êtes sans doute passés à côté des Breeders. Le groupe originaire de Boston est formé en 1988, par la bassiste des Pixies, Kim Deal, et Tanya Donelly, guitariste des Throwing Muses et de Belly . Leur premier album "POD" sort en 1990, enregistré par l'incontournable Steve Albini (Shellac) à qui on doit les albums cultes "In Utero" de Nirvana, "Rid of me" de P.J. Harvey ainsi que "Plug" et "Planet of tube" des français de Sloy. En 1993, le groupe est rejoint par la soeur jumelle de Kim, Kelley, comme guitariste. L’album Last Splash qui sort cette année-là connaitra un succès phénoménal porté par le titre "Cannonball". En 1995, à cause d’affaires peu reluisantes de stupéfiants (c’est les 90's mec !), le groupe prends une pause, une quasi fin... » fonde le groupe The Amps avec Jim MacPherson (batteur des Breeders). Kelley fonde de son côté The Kelley Deal 6000. En 2002 après des années de bruits de couloirs, les soeurs Deal, retournent en studio avec Steeve Albini, pour Title TK. En 2008 la même équipe signe l’album Mountain Battles. Après 25 ans d’existence The Breeders (terme qui désigne les hétérosexuels dans le landerneau Gay) viennent à Nîmes et il faut espérer qu’en plus de jouer "Cannonball", ils nous interpréterons leur super reprise des Beatles "Happiness is a warm gun", yes it is !!! > Lire la suite
Sky Ferreira
Futur immense phénomène pop de l’année 2014, voilà d’ors et déjà l’idée qu’on se fait de Sky Ferreira. Et quand on dit phénomène, on dit bien phénomène.
Un phénomène pop tout d’abord: une collection de tubes dansant, langoureux et torturés.
Mais un phénomène punk aussi: un goût avérée pour la provoc’ et un penchant, disons manifeste, pour plein de choses qu’il ne nous ait pas permis d’écrire ici.
Le premier album de la californienne n’en reste pas moins criant de sensibilité et révèle un réel savoir-faire en matière de composition. Si vous en doutez, on vous laisse avec You’re Not The One, single imparable du premier album de la californienne. Pop et punk. C’est un peu ça aussi This Is Not A Love Song. > Lire la suiteSleaford Mods
On découvre Sleaford Mods un peu à la manière d’un boxeur amateur qui monterait sur le ring pour la première fois. On prend des claques, on se relève et on essaie de comprendre ce qu’il nous arrive. Le premier coup est porté par le son. Un flow hargneux et violent, sans exaltation et sans fioriture, aux prises avec une rythmique post-punk linéaire et glaciale. Le second coup est plus violent encore. Il incarne le mal-être de l’Angleterre des suburbs. Chômage, violence, alcool et grisaille, beaucoup de grisaille. On ne peut s’empêcher de penser au flambeau punk, amené à être fièrement porté par le duo de Nottingham, synthèse parfait entre Mark E. Smith et The Streets. Quand uppercut rime avec hyper-culte. > Lire la suite