Daniel Johnston est un artiste unique. Ce garçon est un boulimique créatif, un surdoué compulsif qui crée dans l’urgence.
Né dans le début des années 60 en Californie (Sacramento), il grandit dans une famille de chrétien-fondamentaliste. Son éducation musicale s’affirme à l’écoute de Bob Dylan, Neil Young et surtout John Lennon et les Beatles.
Son parcours atypique de chanteur-dessinateur (mais aussi pianiste et guitariste) lui a conféré un statut particulier, mythique auprès du public et de la critique.
Ses compositions folk-pop racontent sa vie, son quotidien, ses angoisses (!)… Le minimalisme des chansons et la brutalité des textes rendent son oeuvre touchante comme l’ultime témoignage d’un homme à fleur de peau, cabossé par une vie instable mais d’une rare honnêteté sans considération aucune pour les modes et les tendances.
Touchant, Daniel Johnston va trouver écho de sa musique chez d’autres bricoleurs LO-FI de talent comme Jad Fair (Half Japanese), les Butthole Surfers ou le regretté Mark Linkous (Sparklehorse).
Une discographie pléthorique, dont les premières ébauches, enregistrées à la maison sur simple cassette étaient distribuées par ses soins.
Impossible (et inutile) de résumer sa carrière à une liste exhaustive mais son oeuvre connait quelques pièces maîtresses : Yip/Jump Music (1983), Hi, How Are You (1983), 1990 (1990) ou Fun (1994).
Cette façon de composer si personnelle inspirera des groupes aussi importants que Sebadoh, Pavement ou Guided by Voices.
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